Repères philosophiques: identité, égalité, dfférence, à propos de la relation homme-femme
Identité, égalité, différence
La relation homme-femme peut faire intervenir celle de "nature féminine". Or ce que le féminisme réclame, c'est l'égalité des sexes.
Le féminisme des années 70 réclame cette égalité en se fondant sur l'identité fondamentale de l'homme et de la femme qui sont, avant d'être femme et homme, des êtres humains (cf.
L'un est l'autre d'Elisabet Badinter).
C'est précisément ce que refuse le féminisme de seconde génération, qui dénonce le machisme inconscient d'une telle différenciation, ramenant au fond la féminité à quelque chose d'inessentiel et
d'accessoire, la masculinité étant admise comme la manière universelle d'être de l'humain.
Le nouveau féminisme, qui voit dans la féminité une manière d'être au monde aussi essentielle que la masculinité, affirme au contraire que les différences qui existent culturellement ou
naturellement entre l'homme et la femme sont une richesse incontestable, tant qu'elles ne sont l'occasion ni d'une aliénation ni d'une infériorisation des femmes, ni d'un enfermement des
hommes ou des femmes dans une manière d'être traditionnelle.
L'égalité, qui est, par définition affirmation d'une quantité ou d'une qualité de même valeur, et non l'affirmation d'une répétition, d'une duplication ou d'un même, est alors
précisément fondée sur cette différence. La féminité vaut la masculinité et réciproquement, en ce sens que l'un et l'autre apportent à l'humanité et à l'être humain dans son
individualité des qualités aussi essentielles les unes que les autres.
Ainsi, c'est à chacun, femme ou homme, de trouver sa propre individualité, en jouant de toutes les possibilités traditionnellement masculines ou féminines qui s'offrent à l'être humain, et
d'admettre la valeur de ce que l'autre choisit pour lui-même, en respectant son choix.