Contrôle des connaissances (corrigé)

Publié le par lenuki69

 
Perfectibilité

Capacité qu'a l'homme de progresser moralement et intellectuellement - progression qui, toutefois, n'est pas garantie.
La notion de perfectibilité se construit au XVIIIe siècle, dans le cadre de la philosophie des Lumières. Elle suppose que l'espèce humaine n'est pas achevée, qu'elle doit réaliser sa nature morale dans l'histoire et grâce à l'éducation ( Kant ). Pour Rousseau, la perfectibilité est ( avec la liberté ) le trait distinctif qui sépare l'homme des autres animaux. Mais, d'après l'auteur de l'Émile, la perfectibilité de l'homme n'implique pas nécessairement que celui-ci devienne progressivement plus parfait. Elle explique même la capacité de la nature humaine à se dépraver - ce qu'elle a fait au contact de la civilisation. Contrairement à l'optimisme historique dominant en général la philosophie des Lumières, Rousseau dissocie la perfectibilité de l'idée de progrès. Loin de faire de l'histoire, comme chez Kant, l'éducatrice du genre humain, le concept de perfectibilité signifie pour Rousseau la faculté que l'homme possède de devenir, de changer sa manière d'être, en bien ( ce qu'il aurait pu faire ) ou en mal ( ce qu’il a fait).
 
L'existence précède l'essence

Qu'entend-on par l'existence précède l'essence ? Selon Sartre, cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après.
Pour mieux comprendre cette affirmation, nous nous pencherons sur quelques aspects de l'existentialisme.
Jean-Paul Sartre définit l'existentialisme comme étant une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. Selon lui, il y a deux types d'existentialiste: les existentialistes chrétiens et les existentialistes athées. Jean-Paul Sartre se conçoit comme étant un représentant de l'existentialisme athée. Ce que les deux types ont en commun, c'est simplement le fait que l'existence précède l'essence. L'homme est d'abord dans l'univers où il imprime sa marque et se construit librement. Le vécu précède le résultat.
Revenons à notre définition de Sartre qui dit: que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après. Selon la conception existentialiste de l'homme, l'homme, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien. Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. Ainsi, il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.
Pour mieux comprendre la notion de l'existence précède l'essence, nous verrons la théorie contraire soit l'essence précède l'existence.
L'essence précède l'existence est une théorie complètement à l'opposée de celle vue un peu plus tôt. Cette dernière affirme que l'homme ne peut exister sans avoir préalablement été conceptualisé. Ainsi, l'idée de création de quelque chose doit venir avant même son existence. Cette théorie va complètement à l'encontre de la vision de Sartre, un existentialiste athée.

Aliénation du travail
 
1. L’ouvrier est d’abord aliéné par rapport au produit de son travail dont il est dépossédé après l’avoir fabriqué. Il est extérieur à l’objet qui est approprié par le capitaliste. Or celui-ci en produisant le capital va permettre d’acheter la force de travail de l’ouvrier.
2. L’ouvrier est aliéné par rapport à l’activité de travail elle-même. Il ne contrôle pas le processus de production, il ne produit plus les objets entiers. Ce travail " ruine son esprit et meurtrit son corps ".
3. Il est aliéné par rapport au genre humain. En théorie, l’homme ne produit pas seulement pour satisfaire ses besoins mais aussi pour se réaliser. Or, avec le travail salarié, l’homme ne produit que pour satisfaire ses besoins. L’homme trouve donc sa satisfaction dans les activités animales.
4. L’ouvrier est aliéné par rapport aux autres hommes. Le capitaliste ne voit en lui qu’un moyen pour augmenter sa plus-value et il est en concurrence avec les autres ouvriers sur le marché du travail.
C'est cela que l'on appelle l'aliénation du travail, l'homme se trouve devant le produit de son travail comme devant une réalité qui lui est étrangère, le travail n'est pas pour lui une activité grâce à laquelle il s'épanouit et se réalise, mais uniquement une contrainte nécessaire pour pouvoir survivre dans la société.
L'une des conséquences la plus manifeste du travail aliéné, c'est que la plupart des hommes travaillent uniquement en vue du seul gain sans pour autant tirer une réelle satisfaction de l'exercice même de leur activité professionnelle.
Cela-dit cette forme d'aliénation pourrait aller en diminuant du fait de l'automatisation et de la robotisation, qui entraînent une réduction des tâches les plus ingrates et les plus répétitives au profit d'activités plus valorisantes de maintenance des machines et de gestion des entreprises. De plus les cadres qui ont en charge les ressources humaines prennent de plus en plus conscience que la qualité des produits du travail est meilleure lorsque les producteurs se sentent responsables de leur activité et se reconnaissent dans son résultat.
Il n'empêche que souvent l'impératif de rentabilité poussé à l'excès conduit l'employé à perdre de vue l'intérêt qu'il peut avoir pour son travail et à tomber dans une nouvelle forme d'aliénation.
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