Vivant et adaptation
Diviser pour mieux se cacher
NOUVELOBS.COM | 14.03.2008 | 11:02
Jusque-là considéré comme un moyen de reproduction et de croissance, le clonage semble avoir une autre fonction chez une sorte
d’oursin, le clypeaster. Selon une étude à paraître dans le revue Science aujourd’hui, cette reproduction asexuée permettrait aux larves d’échapper à d’éventuels prédateurs, en réduisant
significativement leur taille.
Larve en train de donner naissance à un clone. Dawn Vaughn
Comment survivre dans l’océan face à tous
ces prédateurs affamés ? La solution a été trouvée par de petites larves de clypeaster qui se divisent par clonage en individus plus petits ce qui les rend ainsi moins repérables. Une équipe de
biologistes de l’université de Washington a étudié le comportement de ces larves en les exposant à un stimulus chimique. Ils ont mis en contact des larves âgées de 4 jours avec du mucus de
poisson simulant la présence de prédateurs.
Un autre groupe de larves, l’échantillon témoin, a quant à lui été plongé dans de l’eau de mer. Résultats, en moins de 24h, les larves de Dendraster excentricus d’environ 300µm, en contact avec le mucus, ont bourgeonné et ont donné des clones de taille très inférieure à la larve de départ. Cette dernière se retrouve également réduite de près de moitié. « Plus petites, les larves sont ainsi moins visibles pour les prédateurs » souligne Dawn Vaughn, biologiste doctorante aux Friday Harbor Laboratories de l’université de Washington.
Dans l’échantillon témoin, aucun clonage n’a été constaté.
Le clonage semble donc être utilisé comme mécanisme de survie, permettant de se dérober des prédateurs. Il serait ainsi une adaptation face aux menaces et permettait la survie de l’espèce. De plus, les biologistes suggèrent par cette étude que les larves de Dendraster excentricus réagissent plutôt à une menace qu’à une véritable attaque. Dawn Vaughn précise même que cette réaction ne dépend pas d’une espèce de poissons particulière mais qu’il s’agit d’une réaction générale.
C’est la première fois que le clonage est associé à un mécanisme de défense contre des prédateurs. Habituellement, les espèces qui s’adonnent à cette reproduction asexuée (oursins, étoiles de mer…) le font lorsque des conditions optimales sont réunies.
Mounia BEN AÏSSA
Sciences et Avenir.com
14/03/2008
Un autre groupe de larves, l’échantillon témoin, a quant à lui été plongé dans de l’eau de mer. Résultats, en moins de 24h, les larves de Dendraster excentricus d’environ 300µm, en contact avec le mucus, ont bourgeonné et ont donné des clones de taille très inférieure à la larve de départ. Cette dernière se retrouve également réduite de près de moitié. « Plus petites, les larves sont ainsi moins visibles pour les prédateurs » souligne Dawn Vaughn, biologiste doctorante aux Friday Harbor Laboratories de l’université de Washington.
Dans l’échantillon témoin, aucun clonage n’a été constaté.
Le clonage semble donc être utilisé comme mécanisme de survie, permettant de se dérober des prédateurs. Il serait ainsi une adaptation face aux menaces et permettait la survie de l’espèce. De plus, les biologistes suggèrent par cette étude que les larves de Dendraster excentricus réagissent plutôt à une menace qu’à une véritable attaque. Dawn Vaughn précise même que cette réaction ne dépend pas d’une espèce de poissons particulière mais qu’il s’agit d’une réaction générale.
C’est la première fois que le clonage est associé à un mécanisme de défense contre des prédateurs. Habituellement, les espèces qui s’adonnent à cette reproduction asexuée (oursins, étoiles de mer…) le font lorsque des conditions optimales sont réunies.
Mounia BEN AÏSSA
Sciences et Avenir.com
14/03/2008